Que peut produire la rencontre entre une pandémie et un anniversaire, en l’occurrence les vingt ans de la compagnie de Thomas Lebrun ?

Tout simplement un spectacle de danse fleuve : Mille et une danses (pour 2021). Le chorégraphe réunit une quinzaine d’interprètes, des fidèles, des rencontres plus récentes, de tous âges, de toutes expériences de danse. De belles personnalités, qui ont traversé les univers de nombreux chorégraphes qui ont fait et font l’histoire de la danse contemporaine. Dès lors, c’est une véritable épopée chorégraphique et émotionnelle qui survient. Un marathon des sensations, des façons, et des réceptions. Une ode à la diversité et à la mixité, chorégraphiques et humaines. Une encyclopédie vivante, où autant de danses définissent autant de transmissions, du rire aux larmes, de l’humour au sensible, du questionnement au goût de l’autre. Et le plaisir d’être ensemble, de se retrouver.


The Cinelli Brothers, c’est quatre garçons vivant en Grande-Bretagne, des musiciens multi-instrumentistes bourrés de talent, qui s’inspirent du blues pour proposer un répertoire situé quelque part ailleurs vers le rock et la pop.

The Cinelli Brothers est un projet né d’une passion commune pour le blues des années 60 et 70, quand les deux frères, Marco (à la guitare et au chant) et Alessandro (à la batterie) ont décidé de former une équipe explosive en présentant un répertoire original dans le style de Chess, Stax et de la Motown. Rejoignant les deux frères sur scène, Tom Julian-Jones à l’harmonica, à la guitare et au chant et Stephen Giry à la basse, à la guitare et au chant. En 2020, 2021 et 2022, le groupe a été nominé pour les UK Blues Awards en tant que « Blues Band Of the year ». En janvier de cette année, le disque « Villa Jukejoint » a été nominé pour les UK Blues Awards en tant que « Blues Album Of the year ». The Cinelli Brothers sont un exemple encourageant pour une génération de musiciens passionnés partageant l’amour du blues, de la soul, du RnB et les sons authentiques qui ont fait du blues une pierre angulaire de l’histoire de la musique… Un de nos coups de cœur sans contexte…

The Andy Taylor Group
Andy est un guitariste au feeling irréprochable, venu l’année dernière avec une section rythmique basse, batterie. Groupe qui vous impressionnera par un blues passionné, énergique et moderne !

Crow Black Chicken
Ce trio, formé en 2009, combine des éléments de folk et de hard rock avec le blues rock de groupes comme Gov’t mule, Lynyrd Skynyrd et Led Zeppelin. À l’occasion de leur venue, vous pourrez juger de l’immense talent de ce trio qui a déja séduit la presse irlandaise et anglaise…

Arnaud Meunier revisite le conte philosophique de Voltaire en un chant salutaire et joyeux porté par huit acteurs-conteurs, un pianiste et un percussionniste.

Dans un univers scénique haut en couleurs Candide nous entraîne à travers un long voyage initiatique. Guerres, tremblement de terre, naufrages, condamnations par l’Inquisition, mythe de l’Eldorado… Rien n’est épargné au jeune héros ! Voltaire fait de Candide une comédie acide sur les puissants, les religions, la bêtise humaine et l’égoïsme de tout un chacun ; ainsi qu’une œuvre pionnière dans sa critique de l’esclavagisme et des différentes formes d’oppression. Autant de raisons excitantes pour (ré)entendre aujourd’hui cet esprit libre et sarcastique qu’était Voltaire. Les interprètes passent sans arrêt d’un personnage à l’autre. En deux heures d’effervescence ininterrompues, ils content autant qu’ils incarnent, s’affligent, se réjouissent, chantent parfois aussi, toutes les aliénations du monde, d’hier comme d’aujourd’hui.

Basarkus a deux têtes, plein de bras et de multiples jambes. Il est heureux en jouant de la guitare à quatre mains, en sautant et en jonglant partout. Mais c’est en découvrant qu’il a deux cœurs qu’il se pose la question avec effroi : « Suis-je un ou deux ? Si je suis deux, je suis qui moi ? »

S’ils sont deux, ils semblent unis pour la vie ! Comme collés, inséparables et indivisibles… Mais poussés par une furieuse envie de découverte, ils vont tenter de se dissocier. Leurs jeux consistent désormais à surmonter leurs peurs. Au cours de leurs aventures, ils découvrent qui ils sont et de quoi ils sont vraiment capables, seuls. La Fabuleuse histoire de Basarkus est une plongée virtuose et malicieuse dans l’univers créé par deux artistes au plateau, Markus au jonglage et Basil en acrobatie, sous la direction de Sylvère Lamotte. Où commence et où finit mon corps ? Qui est cet autre que moi ? Comment l’accepter ? Autant de questions qui construisent cette ode à la découverte de soi.

Tout commence par les douze dieux de l’Olympe, qui après avoir fait la guerre pour établir l’ordre sur la terre, veulent répartir les places entre les hommes et eux.

Amusés par l’homme et sa misérable condition de mortel, ils se régalent à l’idée de lui infliger des épreuves. Et nous voilà partis à suivre l’épopée de Prométhée et Pandore, puis de Persée. Raconter ces mythes aujourd’hui, c’est se rendre compte que nos limites, nos défauts, nos peines, sont à l’œuvre depuis toujours dans l’histoire humaine. Nous les avons actualisés en les rendant accessibles à tous, prenant comme fil rouge les jeux olympiques. Les conteurs sont tantôt joueurs de football, de rugby ou encore supporters de stade. Les dieux les observent d’en haut, s’adressant à eux par téléphone et passant le reste de leur temps à chanter comme des finalistes d’un télécrochet. Qu’est-ce qu’un héros ? Que fait-on au nom de Dieu ? Quelle place pour le droit à la peur ? La mythologie grecque est dans ce sens de toute actualité.

Imprégné de toute la chaleur et la mélancolie liées aux impressions d’enfance, Toutes les choses géniales, de Duncan Macmillan, est un texte autant léger que son sujet est grave : on y suit en effet l’histoire d’une personne qui raconte son expérience de la perte d’un proche à travers un échange avec le public simple et ludique.

Derrière le récit de cette traversée singulière, la pièce invite chacun à questionner son rapport à la vie et à la mort, avec un humour vivifiant. Sans mièvrerie et dans un rapport au public direct, le comédien Didier Cousin flirte avec le stand-up, rythme sa liste hétéroclite des musiques de Cab Calloway, Billie Holiday… et propose finalement un spectacle qui trouve dans les différentes étapes de la vie toutes les raisons de poursuivre jusqu’à la prochaine. Ça commence par une liste au parfum d’enfance : les glaces, les batailles d’eau, les montagnes russes… et ça débouche sur un questionnement profond entre l’acteur et le public sur ce qui fait le prix de la vie.

Dany Laferrière est écrivain. Son premier roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer explose en 1985 dans le ciel littéraire du Québec. Depuis, il construit une œuvre patiente et puissante qui illumine les nuits de ses lecteurs. Adaptée au cinéma, traduite mondialement, elle lui vaut de nombreuses distinctions dont le Prix Médicis, et son élection en 2013 au fauteuil 2 de l’Académie française, celui de Montesquieu et de Dumas fils et dont le dernier occupant fut Bianciotti qu’il rejoint dans l’admiration de Borges. À 70 ans, il publie Un certain art de vivre, ce mince livre qui lui aura pris plus de temps que tout autre, car il les contient tous.

Écrivaine attentive aux remous intérieurs des êtres et aux répercussions des échos du monde en chacun de nous. Dans Vivre vite, prix Goncourt 2022 aux éditions Flammarion, elle revient vingt ans après sur la mort de son mari en moto. Un roman qui est une réflexion sur le destin, le hasard, les coïncidences.

L’un des écrivains les plus féconds de notre temps, dont la pensée brillante et le souffle puissant ne cessent d’interroger nos blessures, nos limites. Son dernier livre, Une histoire du vertige (Verdier, 2023), parle des écarts, des tremblements, entre la langue et la vie nue.

L’esprit et la culture hérités de l’antiquité habitent Beethoven, l’homme comme l’artiste. L’idée d’un art bienfaiteur de l’humanité est au cœur de sa démarche créatrice, et la figure du poète antique recoupe chez lui celle du héros romantique. À un moment clé de l’histoire de l’occident, Beethoven investit la musique d’un pouvoir essentiel pour l’homme, celui de lui indiquer la voie d’un monde meilleur. Il attribue à l’art un rôle libérateur. Parmi les figures mythiques invoquées par le compositeur, il en est une centrale, celle de Prométhée…