« Partager des livres avec un tout-petit, c’est l’accompagner dans son désir de grandir » Jeanne Ashbé
Dans le décor d’un arbre aux feuilles multicolores, un bébé fraîchement sorti de son cocon part en quête d’un « nouvel endroit » où il se sentirait moins à l’étroit. En compagnie de son ami le chat, il passe d’une « maison » à l’autre : le tronc de la chouette trop petit, le terrier des loirs trop noir… Finalement, l’enfant, un peu fatigué, trouve une paire de bras qui le mène « au plus beau des endroits (…) un endroit parfait pour lui et pour son chat ! ». Il sera ici question de susciter la curiosité du lecteur, grâce au Kamishibaï et au mode narratif singulier qu’il propose. Puis dans un second temps d’offrir la possibilité aux enfants d‘être entourés de livres, mais également d’objets tactiles à manipuler en lien avec la forme contée.
QU’EST-CE QUE LE KAMISHIBAÏ ?
Le Kamishibaï, appelé aussi théâtre d’images, est une technique narrative d’origine japonaise qui tire son nom de « kami » – papier et « shibaï » – théâtre.
Au milieu d’une prairie bleue avec des nuages moutonneux, il y a… Qu’y a-t-il en fait ?
Comme personne ne le sait, appelons cela un lit, une montagne, un immeuble et tout ce qui nous passe par la tête. Un homme et une femme apparaissent. Comme le battement d’ailes d’un papillon, les histoires s’épanouissent. De Stilte offre aux petits comme aux grands une histoire débordante d’imagination dans une atmosphère intime et poétique. Prend vie un univers délicat de rosée, de soleil, de vent, de pluie et de neige, dans lequel peu à peu la frontière entre le public et les danseurs s’évanouit.
Un spectacle avec des choses de rien qui s’articule autour de trois contes. Entre chacune des histoires, la musique et la poésie viennent s’insérer comme un intermède.
Les personnages se retrouvent d’un conte à l’autre, petites marionnettes que le narrateur manipule à vue dans le faisceau lumineux d’un appareil de projection. Une lanterne vive projette les couleurs de l’automne : ombre des roseaux, d’une pomme de pin, silhouette d’un écureuil dans le mouvement du vent. Une calebasse remplie de terreau, d’épices et de feuilles mortes fait office de castelet. C’est l’automne, sur les feuilles mortes un oisillon rencontre un hérisson puis un écureuil ; le vent les entraîne d’une aventure à l’autre. Le conteur tourne la manivelle d’un « petit limonaire », égraine les notes d’une chanson d’automne, quelques vers de Verlaine, puis reprend son histoire. Les enfants sont assis autour de lui, dans la chaleur paisible d’une veillée d’automne.
L’opéra comme vous ne l’avez jamais vu avec cette retransmission en direct de l’Opéra de Lille ! Traverser toute la ville déguisée en chauve-souris ! Pouvait-on imaginer pire humiliation ? C’est l’argument de départ du Réveillon de Meilhac et Halévy.
D’abord conçu comme une farce théâtrale en 1880, ce Réveillon se délecte des turpitudes de la France bourgeoise de la IIIe République. Complots, quiproquos, déguisements, arrestations, séductions, mais aussi mesquineries et orgueils blessés y font merveille. La pièce attire bientôt l’intérêt du grand compositeur viennois Johann Strauss, qui la transforme en une éclatante Chauve-Souris… Triomphe immédiat ! Aujourd’hui, cet emblème du raffinement à la viennoise retrouve son texte français (et son décor de Pincornet-les-Boeufs), avec des dialogues réécrits pour l’Opéra de Lille par Agathe Mélinand, et se livre à la fantaisie généreuse de Laurent Pelly sous la direction musicale de Johanna Malangré avec les chœurs de l’Opéra de Lille et l’Orchestre de Picardie – Orchestre national en région Hauts-de-France.
Pour conclure sa 32e édition, le Festival International de Violoncelle de Beauvais propose un double évènement en associant deux artistes emblématiques : la violoncelliste Anastasia Kobekina, étoile montante du violoncelle, et la cheffe Zahia Ziouani et son Orchestre Divertimento dont le parcours exemplaire a récemment inspiré un film au cinéma.
À leurs côtés nous traverserons l’Europe lors d’un voyage musical original dont la danse et le mouvement sont le fil conducteur. Langage universel célébré aux quatre coins de l’Europe, ce programme artistique se dressera au carrefour de la France, l’Europe du Nord, la Russie et l’Espagne. Sans oublier une étape importante en République Tchèque autour du grand monument du répertoire du violoncelle, le Concerto pour violoncelle et orchestre d’Antonin Dvořák. Un programme énergique qui emportera dans son tourbillon des œuvres du grand répertoire symphonique et concertant !
Le Festival des Arts en Beauvaisis veut être un moment de la programmation où les artistes implantés sur le territoire peuvent montrer leur travail et le faire découvrir par les habitants comme un laboratoire de la création locale.
Alain Marc, Laurent Maza, Le grand cycle de la vie ou l’odyssée humaine
Sur scène, Alain Marc lit ses poèmes, ses mots se mêlent à la musique expérimentale du compositeur Laurent Maza dans un décor réalisé par le peintre Lawrence.
Véronique Chevallier, soprano lyrique; Pascal Bourgeois, ténor lyrique léger; Daniel Gàlvez-Vallejo, ténor lyrique; Orchestre Philharmonique de l’Oise, Le petit opéra
Quand trois chanteurs rencontrent un orchestre, ils se racontent des histoires lyriques… L’opérette est sans doute la façon la plus amusante, la plus populaire et la plus immédiate d’aborder l’Art Lyrique.
Amélie Cornu, Les évadés
Librement inspiré du collectif existant Sauvons Les Riches, Les Évadés est un documentaire-fiction jubilatoire et décalé, tiré de faits et de témoignages réels. Un plaidoyer pour la justice et la citoyenneté.
Noëmie Ksicova – artiste associée, Cartographie sensible
Après avoir rencontré et enregistré les souvenirs des personnes vivant au centre-ville de Beauvais, Noëmie Ksicova vous invite à déambuler dans le quartier et à écouter, en chemin, les lectures de souvenirs des habitant.e.s en lien avec ces endroits.
Sophie Mayeux, Poussière
Le spectacle s’inspire de la catastrophe de Pompéi et plus particulièrement des moulages saisissants de réalisme des corps figés des habitants de la ville. Poussière propose ici une réflexion sur la survie, sur ce qui nous donne la foi pour nous battre, pour continuer et reconstruire.
Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi (1610) est une œuvre monumentale que Othman Louati transpose pour ensemble électronique et sonorisé dans une grande fidélité à son esprit d’origine.
Conçue pour être jouée dans un lieu de culte ou une grande halle, la pièce utilise leur grandeur et leur résonance extrêmes pour sublimer les sons acoustiques, les sons amplifiés et les sons électroniques en un tout musical original qui ne sacrifie rien de l’étrange accord de sacré, de lumière et de joie qui la rend si unique.
La Petite Renarde rusée fait partie de ces contes à la fois merveilleux et dramatiques qui traduisent la beauté et la fragilité de la vie sans édulcorer la violence du réel, comme le fera Bambi deux décennies plus tard.
Miroirs Étendus repart du chef-d’œuvre musical composé par Janáček dans les années 1920 pour en faire un conte musical. Recourant à quelques accessoires lumineux et scéniques, Antoine Thiollier plonge les spectateurs dans l’atmosphère joyeuse et ludique sur laquelle le drame vient doucement se briser à la lueur de la musique.
Créée par Sara Desprez et Angelos Matsakis, la compagnie Cirque Exalté propose avec Foutoir Céleste une création à l’énergie invasive et communicante.
Portés acrobatiques, danse, BMX, jonglerie, trapèze ballant… seront autant de techniques utilisées pour nous transporter dans un feu de joie. Ce spectacle est un rituel. Un rituel créé et inventé de toutes pièces par des gens qui prennent le temps de fêter leur vulnérabilité, afin de toujours se souvenir qu’elle fait partie de leur humanité. Une célébration de l’incertitude et du risque, pour se rappeler de ne jamais, Ô grand jamais, tout céder à la sécurité. Une cérémonie pour se régaler de ne pas être des dieux tout puissants. Une consolation générale. Une acceptation primordiale. Un grand feu de joie, pour brûler nos envies d’invincibilité. Venez rejoindre les artisans de cette cérémonie sous leur tipi, un chapiteau dressé pour la circonstance.
Déa vit dans le nord de la France où elle rencontre un jour Enis, un mineur isolé. Les deux adolescents se dévoilent l’un à l’autre, chacun évoquant un bout de son histoire, de ses rêves et de ses peurs.
Enis a fait un long périple pour arriver en France, il s’est séparé de sa mère en Grèce et a déposé une demande de droit d’asile pour mineur isolé qui lui sera refusée. Cette rencontre change complètement la vie de l’adolescente et déclenche une remise en question radicale. Récit d’apprentissage doublé par un autre fil narratif – l’enquête policière que subit Déa – Celle qui regarde le monde raconte les nouvelles géographies mentales et affectives qui se dessinent dans le fracas de notre monde. Ce spectacle est joué dans une forme adaptée pour les établissements scolaires. Nous vous le présenterons également pour le public en général dans un lieu qui reste à déterminer.