Le Festival des Arts en Beauvaisis veut être un moment de la programmation où les artistes implantés sur le territoire peuvent montrer leur travail et le faire découvrir par les habitants comme un laboratoire de la création locale.

Alain Marc, Laurent Maza, Le grand cycle de la vie ou l’odyssée humaine
Sur scène, Alain Marc lit ses poèmes, ses mots se mêlent à la musique expérimentale du compositeur Laurent Maza dans un décor réalisé par le peintre Lawrence. 

Véronique Chevallier, soprano lyrique; Pascal Bourgeois, ténor lyrique léger; Daniel Gàlvez-Vallejo, ténor lyrique; Orchestre Philharmonique de l’Oise, Le petit opéra
Quand trois chanteurs rencontrent un orchestre, ils se racontent des histoires lyriques… L’opérette est sans doute la façon la plus amusante, la plus populaire et la plus immédiate d’aborder l’Art Lyrique.

Amélie Cornu, Les évadés
Librement inspiré du collectif existant Sauvons Les Riches, Les Évadés est un documentaire-fiction jubilatoire et décalé, tiré de faits et de témoignages réels. Un plaidoyer pour la justice et la citoyenneté.

Noëmie Ksicova – artiste associée, Cartographie sensible
Après avoir rencontré et enregistré les souvenirs des personnes vivant au centre-ville de Beauvais, Noëmie Ksicova vous invite à déambuler dans le quartier et à écouter, en chemin, les lectures de souvenirs des habitant.e.s en lien avec ces endroits.

Sophie Mayeux, Poussière
Le spectacle s’inspire de la catastrophe de Pompéi et plus particulièrement des moulages saisissants de réalisme des corps figés des habitants de la ville. Poussière propose ici une réflexion sur la survie, sur ce qui nous donne la foi pour nous battre, pour continuer et reconstruire.

Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi (1610) est une œuvre monumentale que Othman Louati transpose pour ensemble électronique et sonorisé dans une grande fidélité à son esprit d’origine.

Conçue pour être jouée dans un lieu de culte ou une grande halle, la pièce utilise leur grandeur et leur résonance extrêmes pour sublimer les sons acoustiques, les sons amplifiés et les sons électroniques en un tout musical original qui ne sacrifie rien de l’étrange accord de sacré, de lumière et de joie qui la rend si unique.

La Petite Renarde rusée fait partie de ces contes à la fois merveilleux et dramatiques qui traduisent la beauté et la fragilité de la vie sans édulcorer la violence du réel, comme le fera Bambi deux décennies plus tard.

Miroirs Étendus repart du chef-d’œuvre musical composé par Janáček dans les années 1920 pour en faire un conte musical. Recourant à quelques accessoires lumineux et scéniques, Antoine Thiollier plonge les spectateurs dans l’atmosphère joyeuse et ludique sur laquelle le drame vient doucement se briser à la lueur de la musique.


Créée par Sara Desprez et Angelos Matsakis, la compagnie Cirque Exalté propose avec Foutoir Céleste une création à l’énergie invasive et communicante.

Portés acrobatiques, danse, BMX, jonglerie, trapèze ballant… seront autant de techniques utilisées pour nous transporter dans un feu de joie. Ce spectacle est un rituel. Un rituel créé et inventé de toutes pièces par des gens qui prennent le temps de fêter leur vulnérabilité, afin de toujours se souvenir qu’elle fait partie de leur humanité. Une célébration de l’incertitude et du risque, pour se rappeler de ne jamais, Ô grand jamais, tout céder à la sécurité. Une cérémonie pour se régaler de ne pas être des dieux tout puissants. Une consolation générale. Une acceptation primordiale. Un grand feu de joie, pour brûler nos envies d’invincibilité. Venez rejoindre les artisans de cette cérémonie sous leur tipi, un chapiteau dressé pour la circonstance.

Déa vit dans le nord de la France où elle rencontre un jour Enis, un mineur isolé. Les deux adolescents se dévoilent l’un à l’autre, chacun évoquant un bout de son histoire, de ses rêves et de ses peurs.

Enis a fait un long périple pour arriver en France, il s’est séparé de sa mère en Grèce et a déposé une demande de droit d’asile pour mineur isolé qui lui sera refusée. Cette rencontre change complètement la vie de l’adolescente et déclenche une remise en question radicale. Récit d’apprentissage doublé par un autre fil narratif – l’enquête policière que subit Déa – Celle qui regarde le monde raconte les nouvelles géographies mentales et affectives qui se dessinent dans le fracas de notre monde. Ce spectacle est joué dans une forme adaptée pour les établissements scolaires. Nous vous le présenterons également pour le public en général dans un lieu qui reste à déterminer.


Formé aux arts du cirque, Jonathan Guichard est de ces inventeurs du mouvement qui auprès d’artistes aussi innovants qu’Aurélien Bory ou Yoann Bourgeois, a mis en jeu les notions d’espace, de corps, de virtuosité et de relation à l’autre. Au centre du plateau, une courbe de bois contrainte par une ligne métallique : c’est un arc de taille humaine, une extension du corps, une prothèse pour le jeu du mouvement. Cela se décline en 3 dispositions, dans un espace à 3 directions.

Le corps s’y mêle, s’y enveloppe ou le traverse, autant que le son s’y frotte, résonne et vibre. Les situations se construisent par mouvements sonores. Ici ne sont graves que les sons. Le jeu acrobatique avec cette singulière structure de cirque explore les volumes pour mettre en perspective un rapport ludique à la matière, à l’espace, à l’autre. À la croisée du cirque chorégraphique, de la musique concrète et du théâtre muet, 3D est une pièce de cirque qui tente l’utilisation exhaustive d’un objet.

Après dix années de guerre à forger sa valeur dans le fer et la douleur, Ulysse veut rentrer chez lui. En quittant les rives de Troie, il espère que le retour sera aussi prompt que la guerre a été longue. Mais voilà neuf ans qu’il erre en vain sur la mer et que sa terre natale se dérobe sans cesse sous les plis de la mer. Alors Ulysse s’inquiète : et s’il avait traversé une guerre dont on ne revient pas ? Et si, malgré sa valeur, il n’avait pas de quoi payer le prix du retour ? Tandis que L’Iliade raconte comment faire la guerre, L’Odyssée raconte comment en revenir. Au fil des péripéties d’Ulysse se tisse le portrait d’un homme fait de creux et de contradictions qui, soumis aux vents contraires du destin, est prêt à tout pour sauver sa vie et retrouver les siens.

Voilà neuf ans qu’Ulysse erre sur la mer et que sa terre natale se dérobe sans cesse.

Soumis aux vents contraires du destin, il paye le prix pour retrouver les siens. Quelques paillettes et voilà une armure, un peu de peinture et c’est du sang qui coule. Il n’y a pas de héros, seulement des hommes prêts à tout pour échapper à la souffrance. Un diptyque fort et poétique, débordant d’inventivité, qui rend Homère accessible et savoureux.

Qu’est-ce que l’héroïsme ? Pauline Bayle pose la question en adaptant de manière concentrée et fort énergique deux épopées fondatrices, présentées en diptyque. La guerre oppose les grecs aux troyens depuis neuf ans, et il y a urgence à l’achever. Nous allons traverser six jours d’une guerre conduite par la fureur d’Achille à sa patrie.

L’adolescence est une tempête, un tsunami hormonal, biologique, physique. C’est une nouvelle étape dans la mise aux normes, dans le dressage de l’individu en membre d’un collectif élargi, au-delà du cercle familial.

Entre premières fois trop tôt et trop tard, boutons sur le front, poils partout et nulle part, seins qui poussent trop et pas assez, genre à l’envers, entre apprentissage de son corps, communication difficile, voire impossible avec la famille, silence, coming-out, troubles divers sur l’identité, comment ne pas ressentir parfois des nausées, l’envie d’envoyer tout balader ? Avec quatre complices, Rebecca Chaillon replonge dans cette période où elle aurait aimé qu’on mette sur sa vie des mots, des images à la hauteur de ses émotions. Mêlant maquillage, nourriture, poèmes et documentaire sonore, elle s’adresse tout particulièrement à celles et ceux qui cherchent à soigner leur corps et leur histoire, à s’autodéterminer pour mieux vivre leur vie.