LE PIANO RAYONNANT
Considérée comme l’une des grandes personnalités du piano d’aujourd’hui, Anne Queffélec jouit d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. La « Duchesse Anne », tradition bretonne oblige pour cette amoureuse de ses origines, clôture en apothéose l’édition 2024 de Pianoscope. Cœur gros comme ça, Anne donne un vrai sens à la transmission en ne s’octroyant qu’un unique concert, celui de clôture. Les jours précédents, elle a offert la scène à la génération future, celle des
Julien Beautemps, Aude-Liesse Michel, Gabriel Durliat, Charles Heisser, et proposé des répertoires inédits, tel le chant ou le quatuor à cordes. Une carte blanche à son image, discrète et à la fois très présente. En haut de l’affiche des plus grandes scènes nationales et internationales, elle est plébiscitée en Europe, au Japon, à Hong Kong, au Canada et aux États-Unis. Son répertoire est sans limite, et nul doute qu’elle offrira le meilleur au public à Beauvais.
LIAISONS MAGNÉTIQUES
Une belle surprise accueille le public fidèle de Pianoscope : le concert d’ouverture présente pour la première fois sur scène un quatuor à cordes, les Voce, accompagné bien sûr d’un pianiste, le prometteur Gaspard Dehaene. Depuis vingt ans, les Voce parcourent les routes du monde entier, d’Helsinki au Caire et de Tokyo à Bogota. Ils s’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique, seuls ou aux côtés d’artistes d’exception. Le programme qu’ils ont choisi brille d’un éclat particulier car il propose des chefs-d’œuvre rares du répertoire de musique de chambre : une page d’exception avec le dernier quatuor à cordes écrit par Mozart, suivi par le seul quatuor composé par Ravel alors tout jeune et baigné d’une « luminosité adolescente. » Entre en scène Gaspard Dehaene, dont la passion d’enfance était le tennis qu’il abandonna à 16 ans pour le piano. Depuis, s’il a repris la compétition de tennis, le piano est la passion de sa vie. Passion qui explosera
dans le Quintette pour cordes et piano de Dvořák, une œuvre enfiévrée aux accents bohémiens.
Dans sa cuisine, Anissa nous invite sur les traces de son histoire en nous préparant de succulentes pâtisseries. Anissa et Ahmed Madani se sont rencontrés à l’occasion d’un cycle de spectacles qu’il créait sur les jeunes des cités, auquel elle participait. Lors d’une discussion, elle lui
a confié qu’elle ne connaissait pas son père, parti au moment où sa compagne lui avait annoncé qu’elle était enceinte. À partir de cette absence, du non de ce père manquant, elle a construit pendant son enfance un père rêvé. Un jour elle put retrouver sa trace. Étonné et ému par cette histoire, Ahmed la persuada de partir à sa rencontre. Il l’a accompagnée dans cette entreprise. Le spectacle reconstitue le cheminement de cette enquête, où suspens et émotions ne manquent pas.
Bienvenue dans le nouveau vaisseau spatial imaginé par Boris Gibé pour voler vers de singulières aventures métaphysiques. Boris Gibé, dont nous avions présenté L’Absolu, cherche, de spectacle en spectacle, à nous plonger dans un univers inattendu et déroutant. Mais s’agit-il de spectacle, en fait ? Il serait plus juste de parler d’expérience à vivre et à partager, dans le déploiement de chocs visuels et sonores propres à vous désorienter, à vous entraîner dans un tourbillon où vos sens s’égarent. Avec Anatomie du désir, il reconstitue un panocticum, dispositif utilisé autrefois en anatomie, comme de véritables petits Théâtres où se pressaient des étudiants et des curieux amateurs de sensations fortes, puisque l’on y disséquait des cadavres, à des fins pédagogiques. Boris Gibé nous convie ici à une étrange cérémonie. En utilisant toutes sortes d’effets spéciaux il trouble nos sens et nous donne à voir d’étranges transformations où se brouillent les frontières entre réel et imaginaire, masculin et féminin.
« Partager des livres avec un tout-petit, c’est l’accompagner dans son désir de grandir » Jeanne Ashbé. Dans le décor d’un arbre aux feuilles multicolores, un bébé fraîchement sorti de son cocon part en quête d’un « nouvel endroit » où il se sentirait moins à l’étroit. Il sera ici question de susciter la curiosité du lecteur, grâce au Kamishibaï et au mode narratif singulier qu’il propose. Puis dans un second temps d’offrir la possibilité aux enfants d‘être entourés de livres, mais également d’objets tactiles à manipuler en lien avec la forme contée.
Quatre jeunes interprètes dans une fiction questionnant la notion de jeu et la matière de l’instant avec un sens du cocasse qui frôle parfois l’absurde. Un spectacle plein d’humour dont l’enjeu est simple : quatre personnes, trois femmes et un homme, se confient leurs états d’âmes, leurs appréhensions et leurs doutes, ce qui les motive et les freine, dans une chorégraphie verbale virevoltante. Les points de départ de ces discussions endiablées sont futiles : que provoque, pour quelqu’un qui aime boire son café sucré, le fait de devoir le boire sans sucre ? Comment fait-il avec sa frustration, comment la partage-t-il avec d’autres ? Ces situations banales s’enchaînent, rebondissent, appellent des résolutions loufoques, se transforment en nouveaux quiproquo. Mine de rien, sous des dehors badins, le spectacle soulève les questions essentielles du vivre ensemble, voire de la démocratie.
« Tous les cris les S.O.S. Partent dans les airs… Moi je veux mourir sur scène devant les projecteurs. » Ces chansons ne nous quittent pas. Les stars de la chanson nous bercent le cœur et constituent un patrimoine imaginaire et émotionnel dans lequel des personnes de culture et d’âge différents se retrouvent. La musique populaire accompagne les différents moments de l’existence et certains tubes traversent les générations. Jeanne Lazar et son équipe ont décidé de s’emparer de ces mythes en dressant une série de portraits des grandes chanteuses et chanteurs qui illustrent ce genre. Nous vous proposons ici les trois premiers, consacrés à Balavoine, Goldman et Dalida. Chacun est saisi à un moment charnière de son parcours, on y découvre leur vulnérabilité, leurs doutes d’artistes, de femmes et d’hommes restitués en musique et en paroles, comme une évocation, un instantané, un rendez-vous avec des amis.
NOËLS DU MONDE A CAPPELA
L’hiver est là, et avec lui le froid, la nuit, le silence… Les maisons se parent de beaux atours et de guirlandes chamarrées. Vous serez invités à venir prendre le thé chez la Fée Dragée issue du Casse-Noisette de Tchaïkovsky, à entonner des airs traditionnels. En compagnie du percussionniste Thierry Gomar, les trois chanteuses de l’ensemble Les Itinérantes vous feront voyager à travers des chansons du monde entier au cœur de l’hiver !
PROGRAMME
Noël nouvelet
God Rest You Merry, Gentlemen
Bel Astre que j’adore
El Noi de la Mare
The Holly and the Ivy
Borboleta
La fée dragée
Coventry Carol
Sidrabina Lietins Lija
Altissima Luce / Laude Novella
Sous la glace (Sahèl)
Dia do Bheatha
Colind pentru România
Sankta Lucia
Ice Dance
Northern Lights
The Christmas Song
LES ALÉAS CHANTENT NOËL
Venez partager un magnifique moment de musique dans l’esprit de Noël, avec les chanteurs de l’ensemble Les Aléas. De la renaissance à la chanson d’aujourd’hui, en passant par le spiritual ou l’opéra, Les Aléas explorent le grand répertoire dans toute sa diversité !
PROGRAMME
Prince Ali – extrait d’Aladdin de Walt Disney
My Lord what a mornin’ Negro spiritual
Drones Muse
Insalata Italiana Richard Genée
Habanera Carmen de Bizet
Noël Blanc arrangement Hector Mac Carthy
Deck the Hall Traditionnel
Silent night arrangement John Rutter
Joshua fit the battle of Jericho Negro Spiritual
Besame Mucho arrangement Alberto Grau
Les feuilles mortes Joseph Kosma, arrangement Jean Philippe Dequin
La vie en Rose Edith Piaf
Jingle Bells J. Pierpont
Goodbye Love Ken Kraintz
We wish you a merry Christmas Traditionnel
Peut-on guérir un clown malade ? C’est la question de Coloris Vitalis, chevalier à la triste figure, qui cherche sa voie dans l’épique ou dans le pathétique. Dressé sur un piédestal de cirque, Gramblanc, le clown de Jean Lambert-wild, nous accueille dans son costume caractéristique. Les clowns blancs sont en général les souffre-douleurs des Auguste, qui les malmènent de différentes façons. Dans le spectacle que nous propose Jean Lambert-wild, c’est la vie qui est l’Auguste, et qui tarabuste le pauvre Gramblanc. Pris dans les rais du temps qui passe, il nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions, marquées par son regret de l’absence de couleurs, de diversité, dans un monde de plus en plus uniformisé culturellement. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, il dessine peu à peu sous nos yeux, un univers attachant oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs. Et si ce clown c’était un peu nous, à la recherche de l’authenticité et de la sincérité ?