Quatre jeunes interprètes dans une fiction questionnant la notion de jeu et la matière de l’instant avec un sens du cocasse qui frôle parfois l’absurde. Un spectacle plein d’humour dont l’enjeu est simple : quatre personnes, trois femmes et un homme, se confient leurs états d’âmes, leurs appréhensions et leurs doutes, ce qui les motive et les freine, dans une chorégraphie verbale virevoltante. Les points de départ de ces discussions endiablées sont futiles : que provoque, pour quelqu’un qui aime boire son café sucré, le fait de devoir le boire sans sucre ? Comment fait-il avec sa frustration, comment la partage-t-il avec d’autres ? Ces situations banales s’enchaînent, rebondissent, appellent des résolutions loufoques, se transforment en nouveaux quiproquo. Mine de rien, sous des dehors badins, le spectacle soulève les questions essentielles du vivre ensemble, voire de la démocratie.

« Tous les cris les S.O.S. Partent dans les airs… Moi je veux mourir sur scène devant les projecteurs. » Ces chansons ne nous quittent pas. Les stars de la chanson nous bercent le cœur et constituent un patrimoine imaginaire et émotionnel dans lequel des personnes de culture et d’âge différents se retrouvent. La musique populaire accompagne les différents moments de l’existence et certains tubes traversent les générations. Jeanne Lazar et son équipe ont décidé de s’emparer de ces mythes en dressant une série de portraits des grandes chanteuses et chanteurs qui illustrent ce genre. Nous vous proposons ici les trois premiers, consacrés à Balavoine, Goldman et Dalida. Chacun est saisi à un moment charnière de son parcours, on y découvre leur vulnérabilité, leurs doutes d’artistes, de femmes et d’hommes restitués en musique et en paroles, comme une évocation, un instantané, un rendez-vous avec des amis.

NOËL DU MONDE A CAPPELA

L’hiver est là, et avec lui le froid, la nuit, le silence… Les maisons se parent de beaux atours et de guirlandes chamarrées. Vous serez invités à venir prendre le thé chez la Fée Dragée issue du Casse-Noisette de Tchaïkovsky, à entonner des airs traditionnels. En compagnie du percussionniste Thierry Gomar, les trois chanteuses de l’ensemble Les Itinérantes vous feront voyager à travers des chansons du monde entier au cœur de l’hiver !

LES ALÉAS CHANTENT NOËL

Venez partager un magnifique moment de musique dans l’esprit de Noël, avec les chanteurs de l’ensemble Les Aléas. De la renaissance à la chanson d’aujourd’hui, en passant par le spiritual ou l’opéra, Les Aléas explorent le grand répertoire dans toute sa diversité !

Peut-on guérir un clown malade ? C’est la question de Coloris Vitalis, chevalier à la triste figure, qui cherche sa voie dans l’épique ou dans le pathétique. Dressé sur un piédestal de cirque, Gramblanc, le clown de Jean Lambert-wild, nous accueille dans son costume caractéristique. Les clowns blancs sont en général les souffre-douleurs des Auguste, qui les malmènent de différentes façons. Dans le spectacle que nous propose Jean Lambert-wild, c’est la vie qui est l’Auguste, et qui tarabuste le pauvre Gramblanc. Pris dans les rais du temps qui passe, il nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions, marquées par son regret de l’absence de couleurs, de diversité, dans un monde de plus en plus uniformisé culturellement. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, il dessine peu à peu sous nos yeux, un univers attachant oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs. Et si ce clown c’était un peu nous, à la recherche de l’authenticité et de la sincérité ?

Dans sa cuisine, Anissa nous invite sur les traces de son histoire en nous préparant de succulentes pâtisseries. Anissa et Ahmed Madani se sont rencontrés à l’occasion d’un cycle de spectacles qu’il créait sur les jeunes des cités, auquel elle participait. Lors d’une discussion, elle lui a confié qu’elle ne connaissait pas son père, parti au moment où sa compagne lui avait annoncé qu’elle était enceinte. À partir de cette absence, du non de ce père manquant, elle a construit pendant son enfance un père rêvé. Un jour elle put retrouver sa trace. Étonné et ému par cette histoire, Ahmed la persuada de partir à sa rencontre. Il l’a accompagnée dans cette entreprise.

D’étranges créatures apparaissent sous nos yeux : un renard rouge vif, puis un oiseau avec un corps de lapin, ou encore un dragon chevauché par une souris, et bien d’autres !

Avec ce spectacle, le chorégraphe Sylvain Groud a fait le pari de donner vie sur le plateau du théâtre aux créatures chimériques qui peuplent l’imaginaire des enfants, puis des adultes, puisque nos fantasmagories, nos phobies, s’enracinent dans les tréfonds du plus jeune âge. Il s’est associé à la plasticienne Françoise Pétrovitch et au créateur audio-visuel Hervé Plumet et ensemble
ils créent un univers magique, une invitation à plonger dans le monde abyssal de l’enfance révélé et sublimé par le geste dansé. Une pièce qui impressionne par sa précision, précision de la danse, et de l’intrication de tous les éléments visuels et sonores, créant une illusion d’optique où le public est convié à jouer avec les formes issues de ses rêveries et cauchemars.

Avec ce spectacle, David Lescot propose une fable sur la préadolescence qui ravit les collégiens d’hier, d’aujourd’hui et de demain !

Ça y est, c’est la rentrée en sixième ! Une perspective qui a de quoi vous gâcher les grandes vacances… Il y a beaucoup de monde en sixième, bien plus qu’à l’école primaire. Ça fait beaucoup d’amis et d’ennemis potentiels. Et surtout, il s’agit de jouir d’une bonne réputation. Et puis on vous a fait savoir qu’une fille de votre classe s’intéressait à vous. Que faire ? À qui demander conseil ? Les parents ? Ils ont leurs problèmes, leurs soucis. Votre soeur ? C’est qu’elle a deux ans et demi et qu’elle rentre en maternelle… Pas tout à fait la bonne personne a priori.
Autour d’un ingénieux dispositif qui fait apparaître une salle de classe ou une chambre d’ado, trois comédiennes donnent vie aux protagonistes de cette histoire à la fois toute simple et très sérieuse. L’auteur rend hommage à la complexité de cet âge, évoquant avec tendresse sa lucidité autant
que sa cruauté.

Basarkus a deux têtes, plein de bras et de multiples jambes. Il est heureux en jouant de la guitare à quatre mains, en sautant et en jonglant partout. Mais c’est en découvrant qu’il a deux cœurs qu’il se pose la question avec effroi : « Suis-je un ou deux ? Si je suis deux, je suis qui moi ? »

S’ils sont deux, ils semblent unis pour la vie ! Comme collés, inséparables et indivisibles… Mais poussés par une furieuse envie de découverte, ils vont tenter de se dissocier. Leurs jeux consistent désormais à surmonter leurs peurs.
Au cours de leurs aventures, ils découvrent qui ils sont et de quoi ils sont vraiment capables, seuls.
La Fabuleuse histoire de Basarkus est une plongée virtuose et malicieuse dans l’univers créé par deux artistes au plateau, Simón au jonglage et Matthis en acrobatie, sous la direction de Sylvère Lamotte.
Où commence et où finit mon corps ? Qui est cet autre que moi ? Comment l’accepter ? Autant de questions qui construisent cette ode à la découverte de soi.

Musique, images, textes composent une ode à la vie, dans un optimisme lucide, pour tenter d’empêcher la poursuite de la ruine de notre planète.

Vincent Vergogne nous propose avec Enfant d’après-demain une sorte de petit opéra autour d’une question qui le hante depuis quelques années : comment parler aux enfants des bouleversements climatiques et environnementaux en cours ? Il ne s’agit pas de les alarmer ou de leur faire peur, mais de les considérer comme des petits citoyens, qui ne peuvent être tenus à l’écart des préoccupations d’aujourd’hui. Pour ce faire,
il a cherché une forme poétique, loin de discours démonstratifs et militants. Une façon de sensibiliser dès le plus jeune âge, et de créer une dynamique vertueuse, invitation à une relation de tendresse vis-à-vis des générations futures. Vincent Vergogne utilise la technique de la lanterne magique, ce pré-cinéma, qui permet de composer de magnifiques images à partir de pistils, d’herbes, de coquillages, des matériaux naturels où l’on sent l’émerveillement de la vie.