Massenet, Chabrier et Ravel : trois noms qui résonnent comme emblématiques du patrimoine musical français, joués par Les Siècles sur instruments historiques. À l’occasion de l’entrée dans le nouveau Théâtre, Les Siècles donnent un concert en grand effectif. Ils poursuivent leur démarche de transmission du répertoire romantique français en écho à la production de Werther de Massenet donnée au Théâtre des Champs-Élysées. Ils célèbrent également le 150e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, compositeur essentiel et indissociable du projet artistique de l’orchestre. La création de ces œuvres, s’échelonnant de 1883 à 1911, est une fidèle retranscription
de la diversité et de l’inventivité des compositeurs français de cette époque. Des élans encore romantiques et passionnés du trop rare Concerto pour piano de Massenet, servi avec brio par l’immense Bertrand Chamayou, à la modernité orchestrale et le raffinement d’écriture de Ravel, en passant par les inspirations ibériques de Chabrier, chaque compositeur participe à sa manière à la construction d’un paysage musical français d’une richesse inédite à la charnière des XIXe et XXe siècles.

Comment à l’heure de #MeToo des concours de miss peuvent-ils encore exister et trouver des candidates ? Suzanne s’est retrouvée presque par hasard plongée dans le monde des Miss. En effet, alors qu’elle terminait ses études de théâtre à l’École du Théâtre du Nord, lors de vacances
familiales dans le Poitou, elle découvre une annonce pour l’élection de Miss Poitou-Charentes, première marche vers l’éventuelle distinction de Miss France. Par défi, et parce qu’il fallait qu’elle trouve un sujet de fin d’étude, elle franchit le pas, et s’inscrit. Elle n’ira pas jusqu’au bout du processus. Mais elle passe les premières étapes, et c’est cette expérience que son spectacle raconte. En pénétrant les coulisses, elle découvre un monde plus complexe qu’il n’y paraît quant aux motivations des jeunes filles qui se prêtent à ce jeu. Elles ne se résument pas à la vacuité d’un glamour de pacotille mais témoignent d’une recherche d’absolu et d’idéal, avec les moyens à leur disposition. Suzanne de Baecque et sa complice nous invitent à ces rencontres sensibles avec des êtres en quête d’eux-mêmes qu’elles incarnent avec empathie et émotion.

Venez découvrir ce qui se passe lorsque des reines du cabaret confient à Pierre Guillois (metteur en scène du spectacle Les gros patinent bien accueilli la saison dernière) le soin de les mettre en scène ! Les trois interprètes ou Les Sea Girls sont rompues aux arts du Music-Hall. Elles revendiquent un théâtre où l’idée s’exprime à travers la chanson, où le langage est musical avant tout, un Music-Hall par définition hybride et éclectique où chanson française et guitares électriques racontent l’Histoire et tout ce qui va avec. Elles cherchent à chaque création une nouvelle proposition artistique, dans le fond, mais aussi dans la forme, en invitant à la conception et à la mise en scène une ou un complice. Ceci leur permet de bouger les lignes et d’approfondir leurs personnages clownesques. Pour ce nouveau spectacle, elles ont proposé à Pierre Guillois de les rejoindre. Il va y avoir du sport, du rythme et de la joie, des morceaux de bravoure, de la musique qui claque, des plumes et des paillettes.

Un spectacle époustouflant qui compose les infinies arabesques de mouvements multiples, entre cirque et danse. Möbius se trouve au croisement d’un collectif d’acrobates exceptionnels, XY, d’un chorégraphe à l’imagination sans limite Rachid Ouramdane, et des oiseaux ! Un spectacle ébouriffant qui emprunte à l’extrême technicité du cirque et à la poésie de la danse. Près de vingt interprètes vont se livrer devant vous pendant une heure à toutes les combinaisons possibles de portés, de sauts, de voltes et virevoltes, horizontalement et verticalement. Un tourbillon d’énergies et de mouvements qui se croisent et s’entrecroisent, des colonnes composées de quatre
interprètes qui vont et viennent, s’élèvent, se défont, des oscillations, des chutes maîtrisées. Pour déployer cette impressionnante vélocité de groupe, le chorégraphe s’est inspiré des murmurations, ces déplacements massifs de nuées d’oiseaux qui tous, au même moment, changent d’orientation, comme si une force invisible les unissait et leur permettait de se coordonner pour exécuter d’improbables figures. Un moment magique et inoubliable !

Un grand moment de théâtre pour le premier spectacle de la programmation dans la grande salle ! David Bobée nous surprend et nous ravit avec ce Dom Juan, fidèle au texte de Molière mais renouvelé, revivifié et actualisé par l’acuité des enjeux qu’il éclaire. David Bobée, qui dirige actuellement le Théâtre du Nord à Lille, propose un théâtre en interaction avec les questions de notre époque. Son approche de Dom Juan constitue une sorte d’archéologie de la domination. Cynisme de classe, violence dans les rapports sociaux, humiliation des faibles, mépris des femmes, le personnage de Dom Juan est une sorte de matrice d’une partie sombre toujours en œuvre aujourd’hui. David Bobée situe la pièce dans un univers de statues monumentales en partie détruites, renversées ; un paysage d’apocalypse minérale, où les protagonistes évoluent en portant les contrastes : univers crépusculaire de Dom Juan, vivacité et agilité d’autres figures, notamment de Sganarelle.


LE 11 JANVIER À PARTIR DE 15H, grande journée d’inauguration en présence d’artistes. La journée se termine, la soirée commence avec un concert d’André Manoukian, un grand bal orchestré par le Ballet du Nord et plein d’autres surprises !

Lola Lafon nous invite dans son laboratoire d’écrivaine, à une performance littéraire et musicale, qui décline un abécédaire intime. Un spectacle où elle joue avec les mots, sans se payer de mots. En tant qu’écrivaine, déjà sept romans à son actif, Lola Lafon a un rapport très fort aux mots.
Ils sont sa matière première, les briques de sa pensée et de son écriture. Ce sont des textes, des formes courtes, écrits pour la scène ou sélectionnés parmi ses chroniques dans la presse. Ils proposent une définition subjective d’un mot. Installés à chaque extrémité d’une longue table, table de travail, elle et son complice musicien vont jouer à une sorte de ping-pong, de joute : il lui indique un mot, et, à l’aide de ses cahiers où elle consigne ses notes, réflexions, ébauches, elle propose une définition en lien avec sa subjectivité, son intimité de femme engagée dans les enjeux de son temps. Des mots comme des madeleines, qui retentissent dans sa mémoire et dans la mémoire collective.

Un quatuor danse/musique/lumière proposé par Magda Kachouche, jeune chorégraphe accompagnée par le Théâtre du Beauvaisis, pour une fête où vont se mélanger rires et larmes, dans une célébration dionysiaque de la joie d’être au monde. La rose de Jéricho est une plante
du désert, dite immortelle. Elle peut subsister des années à demi-morte, desséchée, inerte. Dès lors que la pluie tombe ou qu’on l’arrose, elle reprend vie. Dans La rose de Jéricho, on croit aux fantômes et à leurs visitations espiègles. On croit en la vibration de leurs présences dans nos corps
et nos psychés, à leurs possibles réanimations. C’est une histoire de glissement, de mutation, d’un corps à l’autre, du passé vers le futur, du futur vers le passé. Une célébration de nos héritages, et de ce qui nous rassemble. La rose de Jéricho est un bal-concert, une cérémonie punk et colorée pendant laquelle on s’offre une fête avec les vivants et les morts, les visibles et les invisibles. On y pleure, on y rit, on y danse…

L’Ensemble Contraste s’est donné comme but de croiser musique classique et musique populaire, pour mélanger les genres, provoquer la surprise. 15 quai des Grands Augustins à Paris se tient aujourd’hui un pub irlandais. Mais, pendant 25 ans, de 1951 à 1976 dans ces mêmes locaux, un cabaret parisien, L’Écluse, était installé et a vu se produire la fine fleur de la chanson française des années 50/60. La chanteuse Barbara y apparaissait en 1958, sous le nom de « la chanteuse de minuit ». L’immortelle créatrice de tant de chansons magnifiques chantait dans ce lieu exigu devant vingt ou trente personnes émerveillées. Retrouvez ce répertoire qui reste actuel, et ancré dans notre mémoire collective, lors de cette soirée présentée par l’Ensemble Contraste et la mezzo-soprano Albane Carrère. Cet ensemble, que nous avons déjà rencontré avec la chanteuse Rosemary Standley (Schubert in love) nous accompagne pour « Une petite cantate », « Dis, quand reviendras-tu ? », « La solitude », « L’aigle noir », « Ma plus belle histoire d’amour »… La chanteuse, l’accordéon, l’alto, le piano et la contrebasse s’approprient les plus belles chansons de Barbara avec l’élégance des musiciens classiques.

Entière, authentique et généreuse, Sandra Nkaké est une artiste, chanteuse, auteure et compositrice française née au Cameroun qui a créé un univers qu’elle n’a de cesse de réinventer, d’explorer. Sa voix puissante et singulière se déploie sur scène avec une ampleur et un magnétisme que le public reçoit comme un cadeau. Sandra Nkaké est une des voix les plus émouvantes de la scène actuelle. Scars, son quatrième album, est un bijou de chansons soul
puissantes et organiques qui nous font voyager en apesanteur, suspendus au souffle majestueux et aux mots de Sandra. Son retour tant attendu nous captive et nous entraine dans un univers qui fait la part belle à l’énergie du rock, à des balades folk qui émeuvent dès les premières notes.


Pur-Sang, c’est Claire et Skye. Autrices, compositrices, musiciennes, et inséparables amies. Leur musique folk, fraîche et lumineuse, nous ouvre des fenêtres qu’on pensait fermées. Elle invite au voyage et à la félicité. Depuis janvier 2024, ces artistes participent à un projet autour des
berceuses avec l’ASCA. Un temps fort aura lieu le même week-end (16 et 17 novembre) à la Maladrerie Saint-Lazare… Soyez curieux !