En lien avec Iphigénie et Héros (we can be).
Quels sont les rapports du mythe avec la réalité ? À quoi sert-il ?

R. Caillois : Le mythe et l’homme, Folio essais
Mircea Eliade : Aspects du mythe, Folio essais

Depuis 2015, The Curious Bards réunit six musiciens amoureux des musiques traditionnelles du monde gaélique et celte. Bardes des temps modernes, dotés d’un esprit de découverte et d’une pratique exigeante, ils créent un son marqué de l’authenticité, la chaleur et l’énergie contagieuse des musiques gaéliques.

The Curious Bards incluent dans le concert de cette soirée des types de chansons d’inspirations variées. Une chanson à boire irlandaise, une partie de chasse, ou encore un texte suggérant délicatement ce qui s’apparenterait à de joyeux ébats amoureux… La chanteuse Ilektra Platiopoulou interprète deux chansons en gaélique, dans lesquelles les textes sont des poésies irlandaises typiques du XVIIIe siècle. Au milieu de ces airs chantés se glisseront des pièces instrumentales essentiellement basées sur des types de danses très spécifiques de ces deux pays celtes. Un programme qui vous amènera au plus près de l’âme celte et gaélique.

Das Plateau, pour son premier spectacle en direction du jeune public a choisi Le Petit Chaperon rouge dans la version des Frères Grimm. Ici, la petite fille qui se promène joyeusement dans la forêt n’est pas imprudente ou naïve mais au contraire vaillante et courageuse, traversant les dangers et retournant le sort.

Ce récit initiatique retrouve une dimension occultée, qui, par-delà les temps et les générations, magnifie la solidarité féminine et raille les affreux loups méchants. On redécouvre ainsi ce conte émancipateur, beaucoup plus subversif qu’on ne le pense, qui affirme le droit au mystère, au plaisir, à la liberté et à la peur. Un dispositif optique qui rivalise d’ingéniosité et de poésie, dans lequel se déploie une succession de tableaux-paysages faits de disparitions et d’apparitions, rend tout son mystère et toute sa vitalité au conte. Le résultat est une pépite d’une beauté esthétique bouleversante qui creuse aux racines du conte des frères Grimm pour mieux en extraire la vision optimiste et roborative.

Marie-Flore ne ressemble à personne et personne ne ressemble à Marie-Flore. Minois de chat au cœur écorché, regard bleu cristallin et timbre à nulle autre pareille, elle est l’une des rares artistes françaises capables de passer d’un piano-voix éthéré à une pop teintée d’urbanité et de modernité, à chaque fois poétique.

Auteure, compositrice, interprète et multi- instrumentiste, Marie-Flore est une amatrice de pop sous toutes ses formes. Dans ses textes, elle cultive les thématiques vénéneuses, se plait à chanter des jeux de mots sensuels, parfois abrupts, aspects auxquels elle tient tant du point de vue sonore que textuel. Après un premier album qui a fortement séduit (Braquage), elle revient sur scène pour défendre son nouveau disque Je sais pas si ça va. La performance est un art qu’elle maîtrise : séduisante, défiante, ironique, littéralement hors du commun, Marie-Flore prend d’assaut les cœurs sur disque comme sur scène.

Frédéric Ferrer crée ses spectacles, des fausses conférences humoristiques et décalées, à partir de sources documentaires, d’enquêtes de terrain, de collaborations avec les chercheurs et les praticiens des territoires investis par les questions qu’il choisit de mettre en scène.

Pour mener à bien cette entreprise de célébration et de questionnement des jeux et de l’esprit des jeux, il nous fait courir avec ce cycle de conférences d’Olympie à Paris, sauter de 776 avant Jésus-Christ à 2024, impulser de nouveaux liens entre les disciplines et les mots, les choses et les exploits, enjamber allègrement les dieux, les stades et les haies qui ne manqueront pas de se dresser, lancer des défis et des invitations à des grands témoins, et lutter contre le temps et l’épuisement, grâce à un entrainement adapté, et une pratique régulière jusqu’en 2024. Athlétisme, escrime, handball, pingpong, etc., vous allez découvrir avec amusement les origines parfois cocasses de ces disciplines.

20.11 : La voix de la souplesse
21.11 : La mouche et le super-lourd
22.11 : Le handball
23.11 : Le disque
24.11 : Le handball

Une nouvelle proposition bouleversante d’Emmanuel Meirieu, un des maîtres actuels du théâtre de l’émotion. Il a le talent de jouer sur la contradiction entre la grandeur et la médiocrité de la condition humaine. L’être humain, ce mélange d’étoiles et de boue, qui oscille sans cesse de l’un à l’autre.

Le point de départ, c’est la sonde Voyager, que la NASA envoie dans l’espace en 1977, avec à son bord un disque de présentation de l’humanité, au cas où dans ses pérégrinations la sonde rencontrerait une civilisation extra-terrestre. Et sur ce disque, des enregistrements de musique, des photos, des sons, un bouquet de réalisations humaines. Parmi la musique, un blues de Blind Willie Johnson, bluesman noir américain mort dans la misère dans les années 40, après que l’hôpital du coin eut refusé de le soigner, parce que noir et pauvre. C’est cet être méprisé par la société qui 30 ans plus tard traverse l’espace comme ambassadeur de l’humanité…

L’identité de naissance, l’identité sociétale, l’identité intime, l’identité familiale, et le rôle assigné à chacun des deux sexes sont les sujets de ce conte initiatique et ce récit du réel.

Il raconte l’histoire d’Ella dont le malheur est d’être née fille. Elle vit dans un pays où les filles ne sont pas libres de se déplacer, de s’instruire… Or, comme elle est la 4e fille et que depuis des siècles, dans ce pays, n’avoir que des filles est considéré comme une malédiction, d’un commun accord, les parents décident de faire passer Ella pour un garçon à l’extérieur de la maison. Mais le jour de ses 15 ans, le fils toléré doit redevenir une fille et se marier, sinon c’est la prison et l’opprobre sur toute la famille. Au-delà de renvoyer à une réalité qui continue de perdurer en Afghanistan et au Pakistan, ce texte est une variante de l’histoire universelle sur le poids des traditions et des dommages qu’il engendre.

Du baroque au contemporain, en passant par la comédie musicale ou encore l’opéra de rue, la Clef des Chants propose des spectacles reflétant la diversité et la vitalité de l’art lyrique d’aujourd’hui à travers l’offre d’œuvres de répertoire et de projets hors normes convoquant la voix sur des territoires esthétiques et des espaces de représentation inédits.

La Clef des Chants s’attache également à diffuser des spectacles de poche afin d’aller au plus près des publics et d’assurer une meilleure irrigation du territoire. C’est dans ce format que nous vous proposons en tournée territoriale l’immortelle, l’inusable œuvre adaptée de l’opéra-comique de Bizet. Un procédé scénographique épuré et un accompagnement musical réduit à un seul instrument sont mis en place dans une volonté d’ouvrir le spectacle à tous types de lieux, intérieur et extérieur et par extension à tous types de spectateurs.

Un spectacle (Molière du théâtre public en 2022) complètement déjanté, que toute la famille prendra un immense plaisir à voir ! Une histoire loufoque, absurde, surréaliste et à hurler de rire

Soit un type en costume trois pièces, qui reste assis tout le long du spectacle, et qui nous raconte une histoire que d’aucuns auraient qualifiée « d’abracadabrantesque » : il aurait pêché par accident une sirène, dans le Grand Nord, sirène qui l’aurait maudit et condamné à errer par le vaste monde. Derrière lui s’agite un comparse, aussi grand et maigre que lui est enveloppé, et qui illustre ses propos avec des centaines de morceaux de carton où sont inscrits les noms des pays, accessoires, et diverses bestioles rencontrés. Une succession impitoyable de gags visuels, une explosion d’idées géniales et toutes plus farfelues les unes que les autres. On est entre dessins animés (cartoon…) et burlesque, entre Monty Python et Shakespeare, et on se demande où ils sont allés chercher tout ça, pour notre plus grand plaisir.

Elle, c’est Vassilena Serafimova, percussionniste surdouée. Lui, c’est Thomas Enhco, compositeur, pianiste jazz et classique, tout aussi surdoué. Elle et lui sont biberonnés à la musique de Bach depuis bébés.

Ensemble, ils vont nous faire entendre les œuvres de leur glorieux aîné comme jamais, au piano et au marimba, en en livrant des « éclats » sur lesquels ils improvisent jusqu’à renvoyer l’image d’un Bach en miroir réfléchissant leur langage du XXIe siècle… Comme envoûtée, Vassilena Serafimova éclate les mélodies qui s’envolent sous les baguettes du marimba, tandis que Thomas Enhco au piano dessine et fraye le chemin de l’aventure. Porté par une longue pratique, le duo formé en 2008 combine imagination créative et technique impeccable. Formée à la Juilliard School de New York, Vassilena Serafimova est la meilleure ambassadrice du marimba sur tous les continents. De son côté, Thomas Enhco collabore avec de nombreux artistes du monde du jazz et du classique, dont Ibrahim Maalouf, Natalie Dessay, Jean-François Zygel, Oxmo Puccino, Christophe, Jane Birkin…