Formé aux arts du cirque, Jonathan Guichard est de ces inventeurs du mouvement qui auprès d’artistes aussi innovants qu’Aurélien Bory ou Yoann Bourgeois, a mis en jeu les notions d’espace, de corps, de virtuosité et de relation à l’autre. Au centre du plateau, une courbe de bois contrainte par une ligne métallique : c’est un arc de taille humaine, une extension du corps, une prothèse pour le jeu du mouvement. Cela se décline en 3 dispositions, dans un espace à 3 directions.
Le corps s’y mêle, s’y enveloppe ou le traverse, autant que le son s’y frotte, résonne et vibre. Les situations se construisent par mouvements sonores. Ici ne sont graves que les sons. Le jeu acrobatique avec cette singulière structure de cirque explore les volumes pour mettre en perspective un rapport ludique à la matière, à l’espace, à l’autre. À la croisée du cirque chorégraphique, de la musique concrète et du théâtre muet, 3D est une pièce de cirque qui tente l’utilisation exhaustive d’un objet.
Après dix années de guerre à forger sa valeur dans le fer et la douleur, Ulysse veut rentrer chez lui. En quittant les rives de Troie, il espère que le retour sera aussi prompt que la guerre a été longue. Mais voilà neuf ans qu’il erre en vain sur la mer et que sa terre natale se dérobe sans cesse sous les plis de la mer. Alors Ulysse s’inquiète : et s’il avait traversé une guerre dont on ne revient pas ? Et si, malgré sa valeur, il n’avait pas de quoi payer le prix du retour ? Tandis que L’Iliade raconte comment faire la guerre, L’Odyssée raconte comment en revenir. Au fil des péripéties d’Ulysse se tisse le portrait d’un homme fait de creux et de contradictions qui, soumis aux vents contraires du destin, est prêt à tout pour sauver sa vie et retrouver les siens.
Voilà neuf ans qu’Ulysse erre sur la mer et que sa terre natale se dérobe sans cesse.
Soumis aux vents contraires du destin, il paye le prix pour retrouver les siens. Quelques paillettes et voilà une armure, un peu de peinture et c’est du sang qui coule. Il n’y a pas de héros, seulement des hommes prêts à tout pour échapper à la souffrance. Un diptyque fort et poétique, débordant d’inventivité, qui rend Homère accessible et savoureux.
Qu’est-ce que l’héroïsme ? Pauline Bayle pose la question en adaptant de manière concentrée et fort énergique deux épopées fondatrices, présentées en diptyque. La guerre oppose les grecs aux troyens depuis neuf ans, et il y a urgence à l’achever. Nous allons traverser six jours d’une guerre conduite par la fureur d’Achille à sa patrie.
L’adolescence est une tempête, un tsunami hormonal, biologique, physique. C’est une nouvelle étape dans la mise aux normes, dans le dressage de l’individu en membre d’un collectif élargi, au-delà du cercle familial.
Entre premières fois trop tôt et trop tard, boutons sur le front, poils partout et nulle part, seins qui poussent trop et pas assez, genre à l’envers, entre apprentissage de son corps, communication difficile, voire impossible avec la famille, silence, coming-out, troubles divers sur l’identité, comment ne pas ressentir parfois des nausées, l’envie d’envoyer tout balader ? Avec quatre complices, Rebecca Chaillon replonge dans cette période où elle aurait aimé qu’on mette sur sa vie des mots, des images à la hauteur de ses émotions. Mêlant maquillage, nourriture, poèmes et documentaire sonore, elle s’adresse tout particulièrement à celles et ceux qui cherchent à soigner leur corps et leur histoire, à s’autodéterminer pour mieux vivre leur vie.
Que peut produire la rencontre entre une pandémie et un anniversaire, en l’occurrence les vingt ans de la compagnie de Thomas Lebrun ?
Tout simplement un spectacle de danse fleuve : Mille et une danses (pour 2021). Le chorégraphe réunit une quinzaine d’interprètes, des fidèles, des rencontres plus récentes, de tous âges, de toutes expériences de danse. De belles personnalités, qui ont traversé les univers de nombreux chorégraphes qui ont fait et font l’histoire de la danse contemporaine. Dès lors, c’est une véritable épopée chorégraphique et émotionnelle qui survient. Un marathon des sensations, des façons, et des réceptions. Une ode à la diversité et à la mixité, chorégraphiques et humaines. Une encyclopédie vivante, où autant de danses définissent autant de transmissions, du rire aux larmes, de l’humour au sensible, du questionnement au goût de l’autre. Et le plaisir d’être ensemble, de se retrouver.
The Cinelli Brothers, c’est quatre garçons vivant en Grande-Bretagne, des musiciens multi-instrumentistes bourrés de talent, qui s’inspirent du blues pour proposer un répertoire situé quelque part ailleurs vers le rock et la pop.
The Cinelli Brothers est un projet né d’une passion commune pour le blues des années 60 et 70, quand les deux frères, Marco (à la guitare et au chant) et Alessandro (à la batterie) ont décidé de former une équipe explosive en présentant un répertoire original dans le style de Chess, Stax et de la Motown. Rejoignant les deux frères sur scène, Tom Julian-Jones à l’harmonica, à la guitare et au chant et Stephen Giry à la basse, à la guitare et au chant. En 2020, 2021 et 2022, le groupe a été nominé pour les UK Blues Awards en tant que « Blues Band Of the year ». En janvier de cette année, le disque « Villa Jukejoint » a été nominé pour les UK Blues Awards en tant que « Blues Album Of the year ». The Cinelli Brothers sont un exemple encourageant pour une génération de musiciens passionnés partageant l’amour du blues, de la soul, du RnB et les sons authentiques qui ont fait du blues une pierre angulaire de l’histoire de la musique… Un de nos coups de cœur sans contexte…
The Andy Taylor Group
Andy est un guitariste au feeling irréprochable, venu l’année dernière avec une section rythmique basse, batterie. Groupe qui vous impressionnera par un blues passionné, énergique et moderne !
Crow Black Chicken
Ce trio, formé en 2009, combine des éléments de folk et de hard rock avec le blues rock de groupes comme Gov’t mule, Lynyrd Skynyrd et Led Zeppelin. À l’occasion de leur venue, vous pourrez juger de l’immense talent de ce trio qui a déja séduit la presse irlandaise et anglaise…
Arnaud Meunier revisite le conte philosophique de Voltaire en un chant salutaire et joyeux porté par huit acteurs-conteurs, un pianiste et un percussionniste.
Dans un univers scénique haut en couleurs Candide nous entraîne à travers un long voyage initiatique. Guerres, tremblement de terre, naufrages, condamnations par l’Inquisition, mythe de l’Eldorado… Rien n’est épargné au jeune héros ! Voltaire fait de Candide une comédie acide sur les puissants, les religions, la bêtise humaine et l’égoïsme de tout un chacun ; ainsi qu’une œuvre pionnière dans sa critique de l’esclavagisme et des différentes formes d’oppression. Autant de raisons excitantes pour (ré)entendre aujourd’hui cet esprit libre et sarcastique qu’était Voltaire. Les interprètes passent sans arrêt d’un personnage à l’autre. En deux heures d’effervescence ininterrompues, ils content autant qu’ils incarnent, s’affligent, se réjouissent, chantent parfois aussi, toutes les aliénations du monde, d’hier comme d’aujourd’hui.
Basarkus a deux têtes, plein de bras et de multiples jambes. Il est heureux en jouant de la guitare à quatre mains, en sautant et en jonglant partout. Mais c’est en découvrant qu’il a deux cœurs qu’il se pose la question avec effroi : « Suis-je un ou deux ? Si je suis deux, je suis qui moi ? »
S’ils sont deux, ils semblent unis pour la vie ! Comme collés, inséparables et indivisibles… Mais poussés par une furieuse envie de découverte, ils vont tenter de se dissocier. Leurs jeux consistent désormais à surmonter leurs peurs. Au cours de leurs aventures, ils découvrent qui ils sont et de quoi ils sont vraiment capables, seuls. La Fabuleuse histoire de Basarkus est une plongée virtuose et malicieuse dans l’univers créé par deux artistes au plateau, Markus au jonglage et Basil en acrobatie, sous la direction de Sylvère Lamotte. Où commence et où finit mon corps ? Qui est cet autre que moi ? Comment l’accepter ? Autant de questions qui construisent cette ode à la découverte de soi.
Tout commence par les douze dieux de l’Olympe, qui après avoir fait la guerre pour établir l’ordre sur la terre, veulent répartir les places entre les hommes et eux.
Amusés par l’homme et sa misérable condition de mortel, ils se régalent à l’idée de lui infliger des épreuves. Et nous voilà partis à suivre l’épopée de Prométhée et Pandore, puis de Persée. Raconter ces mythes aujourd’hui, c’est se rendre compte que nos limites, nos défauts, nos peines, sont à l’œuvre depuis toujours dans l’histoire humaine. Nous les avons actualisés en les rendant accessibles à tous, prenant comme fil rouge les jeux olympiques. Les conteurs sont tantôt joueurs de football, de rugby ou encore supporters de stade. Les dieux les observent d’en haut, s’adressant à eux par téléphone et passant le reste de leur temps à chanter comme des finalistes d’un télécrochet. Qu’est-ce qu’un héros ? Que fait-on au nom de Dieu ? Quelle place pour le droit à la peur ? La mythologie grecque est dans ce sens de toute actualité.