Peut-on guérir un clown malade ? C’est la question de Coloris Vitalis, chevalier à la triste figure, qui cherche sa voie dans l’épique ou dans le pathétique. Dressé sur un piédestal de cirque, Gramblanc, le clown de Jean Lambert-wild, nous accueille dans son costume caractéristique. Les clowns blancs sont en général les souffre-douleurs des Auguste, qui les malmènent de différentes façons. Dans le spectacle que nous propose Jean Lambert-wild, c’est la vie qui est l’Auguste, et qui tarabuste le pauvre Gramblanc. Pris dans les rais du temps qui passe, il nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions, marquées par son regret de l’absence de couleurs, de diversité, dans un monde de plus en plus uniformisé culturellement. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, il dessine peu à peu sous nos yeux, un univers attachant oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs. Et si ce clown c’était un peu nous, à la recherche de l’authenticité et de la sincérité ?

Jean Lambert-wild compose un personnage énigmatique et attachant, dérisoire et flamboyant.

LA TERRASSE

La pièce est un moment de bonheur et de grâce.

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