Raconter une histoire ponctuée d’expériences scientifiques : tel est le pari fou qui réunit la compagnie Des petits pas dans les grands et Les petits débrouillards.

Lorsqu’un petit garçon, Olivier, dit Ollie, qui a peur de l’eau, rencontre sa grand-mère, Mamie Olive, ils se racontent des histoires de petit garçon et de grand-mère. Jusqu’à ce qu’Ollie découvre que Mamie Olive, elle, ne craint pas du tout l’eau, puisqu’elle va tous les jours à la piscine ! Et mieux encore, elle lui apprend qu’elle a été championne olympique de natation aux J.O. de Londres en 1948… Une sacrée nouvelle pour ce petit garçon, pour qui il est absolument hors de question d’apprendre à nager ! Même pas en rêve ! Le spectacle raconte comment la grand-mère va aider Ollie à surmonter sa peur de l’eau, comment elle va patiemment lui faire comprendre que s’il se jette à l’eau, il ne va pas forcément couler à pic… Et au fait, comment ça marche, la flottaison ? C’est là l’originalité de cette proposition : réalisée avec la collaboration des Petits Débrouillards, elle associe la force de la fiction à une réflexion scientifique, allie l’écoute de la narration à la participation active d’enfants autour d’ateliers.

« Tous les cris les S.O.S. Partent dans les airs… Moi je veux mourir sur scène devant les projecteurs. » Ces chansons ne nous quittent pas. Les stars de la chanson nous bercent le cœur et constituent un patrimoine imaginaire et émotionnel dans lequel des personnes de culture et d’âge différents se retrouvent. La musique populaire accompagne les différents moments de l’existence et certains tubes traversent les générations. Jeanne Lazar et son équipe ont décidé de s’emparer de ces mythes en dressant une série de portraits des grandes chanteuses et chanteurs qui illustrent ce genre. Nous vous proposons ici les trois premiers, consacrés à Balavoine, Goldman et Dalida. Chacun est saisi à un moment charnière de son parcours, on y découvre leur vulnérabilité, leurs doutes d’artistes, de femmes et d’hommes restitués en musique et en paroles, comme une évocation, un instantané, un rendez-vous avec des amis.

Dans sa cuisine, Anissa nous invite sur les traces de son histoire en nous préparant de succulentes pâtisseries. Anissa et Ahmed Madani se sont rencontrés à l’occasion d’un cycle de spectacles qu’il créait sur les jeunes des cités, auquel elle participait. Lors d’une discussion, elle lui a confié qu’elle ne connaissait pas son père, parti au moment où sa compagne lui avait annoncé qu’elle était enceinte. À partir de cette absence, du non de ce père manquant, elle a construit pendant son enfance un père rêvé. Un jour elle put retrouver sa trace. Étonné et ému par cette histoire, Ahmed la persuada de partir à sa rencontre. Il l’a accompagnée dans cette entreprise.

Formé aux arts du cirque, Jonathan Guichard est de ces inventeurs du mouvement qui auprès d’artistes aussi innovants qu’Aurélien Bory ou Yoann Bourgeois, a mis en jeu les notions d’espace, de corps, de virtuosité et de relation à l’autre. Au centre du plateau, une courbe de bois contrainte par une ligne métallique : c’est un arc de taille humaine, une extension du corps, une prothèse pour le jeu du mouvement. Cela se décline en 3 dispositions, dans un espace à 3 directions.

Le corps s’y mêle, s’y enveloppe ou le traverse, autant que le son s’y frotte, résonne et vibre. Les situations se construisent par mouvements sonores. Ici ne sont graves que les sons. Le jeu acrobatique avec cette singulière structure de cirque explore les volumes pour mettre en perspective un rapport ludique à la matière, à l’espace, à l’autre. À la croisée du cirque chorégraphique, de la musique concrète et du théâtre muet, 3D est une pièce de cirque qui tente l’utilisation exhaustive d’un objet.

C’est l’histoire d’un jeune homme de vingt ans en 1943 qui fait des études de droit, aime pour la première fois et se passionne pour les romans d’aventure. Un jeune homme qui est brusquement arraché à son quotidien et réquisitionné pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne.

Un jeune homme qui à son retour en 1945 arrête ses études de droit, éprouve de la haine pour son premier amour et est dans l’incapacité d’ouvrir un livre. Un jeune homme de vingt-deux ans qui comprend que son père l’a sacrifié. À l’image d’un fantôme qui reviendrait hanter la scène du drame, ce jeune homme nous raconte les événements qui ont précédé et suivi son séjour en Allemagne. Il ne s’agit pas d’un spectacle historique sur le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) mais plutôt de suivre l’itinéraire d’un sacrifié autour du repas qui marque son départ et celui qui « fête » son retour. Une forme théâtrale adaptée pour jouer partout, et qui délivre une grande réflexion sur le devoir et l’amour.