Sa famille pourrait être la nôtre. Son parcours est celui de beaucoup de femmes. Notre rôle est de provoquer la parole. Raphaëlle Boitel
Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel écrit l’histoire de K., jeune femme écorchée qui tente de parler à son père pour s’extraire du silence familial. Et qui se cogne aux zones d’ombres portées par chaque être de son entourage. Dans une atmosphère en clair-obscur, six interprètes se croisent, se scrutent et se dérobent au regard dans une succession de tableaux cinématographiques, à la lisière de l’acrobatie aérienne, de la danse et du théâtre. S’emparant de la question du non-dit, Raphaëlle Boitel ramène des mots dans une écriture métaphorique teintée d’humour noir. Et s’appuie sur la pénombre pour révéler la lumière derrière la quête identitaire.

« Ah la famille ! Parlons-en… avec humour et sensibilité » Quand Fulvia apprend le décès de sa mère, dont elle ignorait la maladie, elle prend l’initiative de réunir sa famille joyeusement bancale pour préparer les obsèques.

Alors les enfants se retrouvent, se parlent et se disputent, se redécouvrent sous le regard complice d’un père un peu déboussolé, d’un conseiller funéraire et de l’adolescente, Cahuète, qui n’en perd pas une miette. Comme une biche aux aguets, Cahuète observe ce drôle de monde qui s’agite sous son regard et que la mort de sa grand-mère a réuni – brin d’ironie et bouquet de tendresse… Le conte de Marie Levavasseur aborde, dans le rire et l’émotion, cette séparation des êtres, ces liens familiaux qui se distendent ou s’entretissent sur le plateau, accompagnés d’une partition live et d’un décor de toute beauté !

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