Le temps d’une soirée placée sous le signe de l’amour et du désir, Boris Charmatz, nouveau directeur artistique du Tanztheater Wuppertal, la compagnie mythique de Pina Bausch, entremêle son répertoire à celui de la légendaire chorégraphe allemande.

Club Amour réunit trois pièces. Au célèbre et incontournable Café Müller de la danseuse et chorégraphe Pina Bausch (1978) répondent deux spectacles signés Boris Charmatz : Aatt enen tionon (1996) et ses danseurs isolés sur une tour de trois niveaux, et herses, duo (1997) dans lequel les corps ne se quittent jamais. Au cours de cette soirée agitée, la nudité côtoie les costumes classiques, et la passion s’exprime aussi bien à travers les airs de Purcell que la rage de PJ Harvey. Un programme à mettre en regard de celui consacré à Trisha Brown et Noé Soulier, le 12 décembre à Beauvais. Comment les figures majeures de la danse contemporaine d’aujourd’hui rendent hommage aux fondatrices de la modernité chorégraphique.

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Le spectacle contient de la nudité.

« Ah la famille ! Parlons-en… avec humour et sensibilité » Quand Fulvia apprend le décès de sa mère, dont elle ignorait la maladie, elle prend l’initiative de réunir sa famille joyeusement bancale pour préparer les obsèques.

Alors les enfants se retrouvent, se parlent et se disputent, se redécouvrent sous le regard complice d’un père un peu déboussolé, d’un conseiller funéraire et de l’adolescente, Cahuète, qui n’en perd pas une miette. Comme une biche aux aguets, Cahuète observe ce drôle de monde qui s’agite sous son regard et que la mort de sa grand-mère a réuni – brin d’ironie et bouquet de tendresse… Le conte de Marie Levavasseur aborde, dans le rire et l’émotion, cette séparation des êtres, ces liens familiaux qui se distendent ou s’entretissent sur le plateau, accompagnés d’une partition live et d’un décor de toute beauté !

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Créée à Rome en 1900, d’après la pièce de Victorien Sardou, la Tosca de Puccini n’a rien perdu de sa tension dramatique ni de son suspense haletant. Aujourd’hui plus que jamais, cette œuvre rutilante jette ses protagonistes incandescents dans une arène où s’entredéchirent la soif d’absolu, la passion pour l’art, la résistance à l’oppression politique et les feux inquiétants du désir.

C’est le trio interprété par Axelle Fanyo, Christian Helmer et Thomas Bettinger qui incarnera ce combat explosif entre Tosca, Scarpia et Mario. Donnée avec l’orchestre des Frivolités Parisiennes et sous la direction musicale d’Alexandra Cravero, cette version plus intimiste mettra en valeur les trésors chambristes d’une partition que l’on redécouvrira ici dans une théâtralité plus tendue. Laissons-nous donc séduire par cet opéra fascinant et par cette héroïne des plus sidérantes du répertoire, si émouvante dans l’air Vissi d’arte, vissi d’amore… J’ai vécu pour l’art, j’ai vécu pour l’amour, […] j’ai donné mes chants aux étoiles pour embellir les cieux…

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« Partager des livres avec un tout-petit, c’est l’accompagner dans son désir de grandir » Jeanne Ashbé

Dans le décor d’un arbre aux feuilles multicolores, un bébé fraîchement sorti de son cocon part en quête d’un « nouvel endroit » où il se sentirait moins à l’étroit. En compagnie de son ami le chat, il passe d’une « maison » à l’autre : le tronc de la chouette trop petit, le terrier des loirs trop noir… Finalement, l’enfant, un peu fatigué, trouve une paire de bras qui le mène « au plus beau des endroits (…) un endroit parfait pour lui et pour son chat ! ». Il sera ici question de susciter la curiosité du lecteur, grâce au Kamishibaï et au mode narratif singulier qu’il propose. Puis dans un second temps d’offrir la possibilité aux enfants d‘être entourés de livres, mais également d’objets tactiles à manipuler en lien avec la forme contée.

QU’EST-CE QUE LE KAMISHIBAÏ ?
Le Kamishibaï, appelé aussi théâtre d’images, est une technique narrative d’origine japonaise qui tire son nom de « kami » – papier et « shibaï » – théâtre.


Au milieu d’une prairie bleue avec des nuages moutonneux, il y a… Qu’y a-t-il en fait ?

Comme personne ne le sait, appelons cela un lit, une montagne, un immeuble et tout ce qui nous passe par la tête. Un homme et une femme apparaissent. Comme le battement d’ailes d’un papillon, les histoires s’épanouissent. De Stilte offre aux petits comme aux grands une histoire débordante d’imagination dans une atmosphère intime et poétique. Prend vie un univers délicat de rosée, de soleil, de vent, de pluie et de neige, dans lequel peu à peu la frontière entre le public et les danseurs s’évanouit.

Un spectacle avec des choses de rien qui s’articule autour de trois contes. Entre chacune des histoires, la musique et la poésie viennent s’insérer comme un intermède.

Les personnages se retrouvent d’un conte à l’autre, petites marionnettes que le narrateur manipule à vue dans le faisceau lumineux d’un appareil de projection. Une lanterne vive projette les couleurs de l’automne : ombre des roseaux, d’une pomme de pin, silhouette d’un écureuil dans le mouvement du vent. Une calebasse remplie de terreau, d’épices et de feuilles mortes fait office de castelet. C’est l’automne, sur les feuilles mortes un oisillon rencontre un hérisson puis un écureuil ; le vent les entraîne d’une aventure à l’autre. Le conteur tourne la manivelle d’un « petit limonaire », égraine les notes d’une chanson d’automne, quelques vers de Verlaine, puis reprend son histoire. Les enfants sont assis autour de lui, dans la chaleur paisible d’une veillée d’automne.


L’opéra comme vous ne l’avez jamais vu avec cette retransmission en direct de l’Opéra de Lille ! Traverser toute la ville déguisée en chauve-souris ! Pouvait-on imaginer pire humiliation ? C’est l’argument de départ du Réveillon de Meilhac et Halévy.

D’abord conçu comme une farce théâtrale en 1880, ce Réveillon se délecte des turpitudes de la France bourgeoise de la IIIe République. Complots, quiproquos, déguisements, arrestations, séductions, mais aussi mesquineries et orgueils blessés y font merveille. La pièce attire bientôt l’intérêt du grand compositeur viennois Johann Strauss, qui la transforme en une éclatante Chauve-Souris… Triomphe immédiat ! Aujourd’hui, cet emblème du raffinement à la viennoise retrouve son texte français (et son décor de Pincornet-les-Boeufs), avec des dialogues réécrits pour l’Opéra de Lille par Agathe Mélinand, et se livre à la fantaisie généreuse de Laurent Pelly sous la direction musicale de Johanna Malangré avec les chœurs de l’Opéra de Lille et l’Orchestre de Picardie – Orchestre national en région Hauts-de-France.


Pour conclure sa 32e édition, le Festival International de Violoncelle de Beauvais propose un double évènement en associant deux artistes emblématiques : la violoncelliste Anastasia Kobekina, étoile montante du violoncelle, et la cheffe Zahia Ziouani et son Orchestre Divertimento dont le parcours exemplaire a récemment inspiré un film au cinéma.

À leurs côtés nous traverserons l’Europe lors d’un voyage musical original dont la danse et le mouvement sont le fil conducteur. Langage universel célébré aux quatre coins de l’Europe, ce programme artistique se dressera au carrefour de la France, l’Europe du Nord, la Russie et l’Espagne. Sans oublier une étape importante en République Tchèque autour du grand monument du répertoire du violoncelle, le Concerto pour violoncelle et orchestre d’Antonin Dvořák. Un programme énergique qui emportera dans son tourbillon des œuvres du grand répertoire symphonique et concertant !

Le Festival des Arts en Beauvaisis veut être un moment de la programmation où les artistes implantés sur le territoire peuvent montrer leur travail et le faire découvrir par les habitants comme un laboratoire de la création locale.

Alain Marc, Laurent Maza, Le grand cycle de la vie ou l’odyssée humaine
Sur scène, Alain Marc lit ses poèmes, ses mots se mêlent à la musique expérimentale du compositeur Laurent Maza dans un décor réalisé par le peintre Lawrence. 

Véronique Chevallier, soprano lyrique; Pascal Bourgeois, ténor lyrique léger; Daniel Gàlvez-Vallejo, ténor lyrique; Orchestre Philharmonique de l’Oise, Le petit opéra
Quand trois chanteurs rencontrent un orchestre, ils se racontent des histoires lyriques… L’opérette est sans doute la façon la plus amusante, la plus populaire et la plus immédiate d’aborder l’Art Lyrique.

Amélie Cornu, Les évadés
Librement inspiré du collectif existant Sauvons Les Riches, Les Évadés est un documentaire-fiction jubilatoire et décalé, tiré de faits et de témoignages réels. Un plaidoyer pour la justice et la citoyenneté.

Noëmie Ksicova – artiste associée, Cartographie sensible
Après avoir rencontré et enregistré les souvenirs des personnes vivant au centre-ville de Beauvais, Noëmie Ksicova vous invite à déambuler dans le quartier et à écouter, en chemin, les lectures de souvenirs des habitant.e.s en lien avec ces endroits.

Sophie Mayeux, Poussière
Le spectacle s’inspire de la catastrophe de Pompéi et plus particulièrement des moulages saisissants de réalisme des corps figés des habitants de la ville. Poussière propose ici une réflexion sur la survie, sur ce qui nous donne la foi pour nous battre, pour continuer et reconstruire.

Les Vêpres de la Vierge de Monteverdi (1610) est une œuvre monumentale que Othman Louati transpose pour ensemble électronique et sonorisé dans une grande fidélité à son esprit d’origine.

Conçue pour être jouée dans un lieu de culte ou une grande halle, la pièce utilise leur grandeur et leur résonance extrêmes pour sublimer les sons acoustiques, les sons amplifiés et les sons électroniques en un tout musical original qui ne sacrifie rien de l’étrange accord de sacré, de lumière et de joie qui la rend si unique.