Une nouvelle proposition bouleversante d’Emmanuel Meirieu, un des maîtres actuels du théâtre de l’émotion. Il a le talent de jouer sur la contradiction entre la grandeur et la médiocrité de la condition humaine. L’être humain, ce mélange d’étoiles et de boue, qui oscille sans cesse de l’un à l’autre.

Le point de départ, c’est la sonde Voyager, que la NASA envoie dans l’espace en 1977, avec à son bord un disque de présentation de l’humanité, au cas où dans ses pérégrinations la sonde rencontrerait une civilisation extra-terrestre. Et sur ce disque, des enregistrements de musique, des photos, des sons, un bouquet de réalisations humaines. Parmi la musique, un blues de Blind Willie Johnson, bluesman noir américain mort dans la misère dans les années 40, après que l’hôpital du coin eut refusé de le soigner, parce que noir et pauvre. C’est cet être méprisé par la société qui 30 ans plus tard traverse l’espace comme ambassadeur de l’humanité…

Un spectacle (Molière du théâtre public en 2022) complètement déjanté, que toute la famille prendra un immense plaisir à voir ! Une histoire loufoque, absurde, surréaliste et à hurler de rire

Soit un type en costume trois pièces, qui reste assis tout le long du spectacle, et qui nous raconte une histoire que d’aucuns auraient qualifiée « d’abracadabrantesque » : il aurait pêché par accident une sirène, dans le Grand Nord, sirène qui l’aurait maudit et condamné à errer par le vaste monde. Derrière lui s’agite un comparse, aussi grand et maigre que lui est enveloppé, et qui illustre ses propos avec des centaines de morceaux de carton où sont inscrits les noms des pays, accessoires, et diverses bestioles rencontrés. Une succession impitoyable de gags visuels, une explosion d’idées géniales et toutes plus farfelues les unes que les autres. On est entre dessins animés (cartoon…) et burlesque, entre Monty Python et Shakespeare, et on se demande où ils sont allés chercher tout ça, pour notre plus grand plaisir.