Malgré les trois siècles qui séparent la viole de gambe de la naissance du Hip-Hop, les deux se confondent ici dans un spectacle plus intimiste que Folia mais tout autant fascinant. Mourad Merzouki, que nous accueillons régulièrement au Théâtre du Beauvaisis, nous offre à nouveau avec Phénix une rencontre inattendue comme il en a le secret. Continuant dans la veine du croisement entre le Hip-Hop et la musique baroque, il a cette fois-ci proposé à une violiste, Lucile Boulanger, d’accompagner avec sa viole de gambe les évolutions de deux danseuses et deux danseurs spécialistes des danses urbaines. La musicienne, loin d’être dissimulée dans une fosse, est au contraire partie prenante de la scène : elle est installée sur un dispositif mobile qui lui permet d’être intégrée à la chorégraphie, et de faire de la viole une partenaire des danseurs. On a véritablement l’impression qu’ils font corps avec les phrases musicales, qu’ils s’enroulent dans les volutes qu’elles créent. La pièce s’élabore tel un dialogue sensible et poétique entre les interprètes, et le hip-hop se fait fluide, élégant et félin.

La fusion musique et danse est la dynamique qui inspire le spectacle et engage les artistes dans une énergie déferlante.

LA TERRASSE

Les tableaux se succèdent, portés par la précision des danseur·euses.

SCENEWEB

Les images sont splendides, le son est envoûtant.

DANSERCANALHISTORIQUE